JO Paris 2024: Jean-Claude Djimbi " Arbitrer Riner en finale, ma récompense "

JO Paris 2024: Jean-Claude Djimbi

Le seul arbitre Africain de nationalité Gabonaise était à l’honneur lors du tournoi de judo. Jean-Claude Djimbi a eu le privilège de diriger la finale​​ la plus attendue de +100 kg remportée par le français Teddy Riner  face au Sud-Coréen Kim Minjong. Dans un entretien accordé à Paris media 2024, Il raconte son incroyable aventure

Jean-Claude, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Je suis arbitre olympique de judo et originaire du Gabon. J’ai embrassé la discipline parce que mes aînés ont commencé à la pratiquer. Naturellement, j’ai suivi et ne l’ai plus quittée.

Vous avez eu le privilège d’arbitrer le combat entre Teddy Riner et Kim Minjong en finale des +100 kg. Comment l’avez-vous vécu ?

Déjà, arriver ici relève d’un parcours du combattant, parce qu’il y a aussi un système de qualification des arbitres pour les JO. Et ce système est assez particulier.

Expliquez-nous

Comme les athlètes, durant quatre ans, on participe à plusieurs évènements, sur lesquels on grappille des points. A la fin, ce sont les 16 meilleurs arbitres au monde qui sont sélectionnés pour venir, ici pour participer aux JO. Donc, la première victoire c’est de m’être qualifié dans le Top 16. Le graal, c’est d’arbitrer une finale olympique. Et je l’ai fait avec une légende. Quel plaisir de voir mon nom apparaître sur le combat de Teddy Riner contre Kim Minjong. C’est une satisfaction totale, la récompense d’un parcours mérité.

Devant un public français entièrement acquis à son champion, n’avez-vous pas eu cette pression de commettre une erreur qui lui ferait perdre ​​​​​​​la finale ?

Mais non ! L’arbitre n’a pas cette pression. Parce qu’il n’est pas responsable de la défaite de l’un ou de l’autre. Son rôle, c’est d’apprécier, de juger et de faire respecter le règlement de l’arbitrage. Il est là seulement pour permettre et faire en sorte que le vrai gagnant soit désigné. Par contre, la pression qu’on a, c’est de ne pas faillir, de ne pas trembler, de ne pas se tromper, de rester concentré au maximum et de juger ce combat, du début à la fin, sans faire d’erreur.

Y êtes-vous parvenu ?

J’y suis parvenu sur ce combat terminé en prolongation. Il fallait rester concentré pour obtenir la meilleure valeur”.