Football professionnel: les salaires se font toujours rares.

Football professionnel: les salaires se font toujours rares.

Le syndicat national des footballeurs  du Cameroun (SYNAFOC) a dévoilé le 7 août 2024, le baromètre salarial du football professionnel pour le mois de juin 2024. Au cours d'une conférence de presse en son siège, son secrétaire général Maître Daniel Ngos, a dépeint un tableau qui reste préoccupant.


La morosité financière a la peau dure dans toutes les compétitions. En Elite One le taux moyen de paiement est passé de 36 à 32%, soit 4 points de moins. Deux clubs seulement, Victoria United de Limbe, le champion du Cameroun et Colombe du Dja et Lobo, sont entièrement à jour des paiements des salaires. En Elite Two, la médiocrité est plus prononcée où une baisse de 2 points par rapport au mois de mai entraîne une chute du de 17 à 15%. Aucun club n'est en règle ici comme chez les dames en Guinness Super League où c'est la mention  passable malgré une chute de 8 à 7%.

Dans son speech, le SG  du SYNAFOC aussi évoqué la saisine de la fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et la FIFA, l'instance mondiale du football pour des cas de plaintes joueurs contre leurs clubs. Sous l'impulsion de la chambre de résolution des litiges de la FIFA, la FECAFOOT, a été sommée de prélever des fonds des comptes des clubs incriminés pour régulariser ces cas précis. 

À cet égard, Augustin Mfor de Aigle de la Menoua a donc eu gain de cause et empoché plus d'un million de francs CFA; Boris Ananga contre UMS de Loum, récolte 5 millions de francs CFA; Pierre Bare Zang a lui trouvé un terrain d'entente avec Colombe du Dja et Lobo pour rentrer dans ses droits. 


Une satisfaction pour le syndicat malgré les  pressions, menaces, et intimidations de quelques présidents de club pour empêcher la publication de ce baromètre salarial selon Daniel Ngos. Le juriste a aussi rappelé la détermination du SYNAFOC a continuer sa mission face des  agissements qu'il condamne comme  l'intervention du sous-préfet de Yaoundé 1er pour empêcher la tenue de la conférence de presse dans son cadre initial à la fondation Muna. 

Un acte illégal selon le juriste et ses collaborateurs qui ont ensuite dû délocaliser cette séance médiatique au siège devenu exiguë, du SYNAFOC face à la forte demande médiatique.

 

Par Thomas Olivier Belibi.