AGRESSION SUR KARL TOKO EKAMBI : SAMUEL ETO'O TACLE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE FOOTBALL.

AGRESSION SUR KARL TOKO EKAMBI : SAMUEL ETO'O TACLE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE FOOTBALL.

Le président de la Fecafoot a tenu une interview dimanche dernier pour demander à la Fédération Française de Football (FFF) de sévir sur les provocations dans les gradins.

Les altercations entre joueurs et spectateurs dans les tribunes font bon train en France. Et cela ne semble pas inquiéter la Fédération Française de Football (FFF). Le président de la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot), Samuel Eto'o, pour sa part, ne compte pas croiser les bras devant ce phénomène. L'ex sociétaire du Barça qui a lui-même vécu la même chose, a tenu une interview dimanche dernier pour alerter la FFF sur la situation que connaît Toko Ekambi en France. Depuis un bon moment, l'international camerounais qui est passé à Lyon subit des agressions perpétrées par les présumés supporters algériens des Gones. Dès lors, la FFF n'a pas encore condamné ces actes et Samuel Eto'o perd pied.

« Ces comportements font perdre la noblesse du football. Les joueurs ne se sentent pas en sécurité. », a de prime abord signalé l'ancien capitaine des Lions indomptables.

"Le Cas Ebosse"

Veiller au bien être des footballeurs camerounais et africains, c'est le maître-mot de l'ancien attaquant de la tanière. Il ne faut pas que Toko Ekambi, périsse comme Albert Ebosse. L'international camerounais, joueur phare de la saison 2013-2014 en Algérie évoluait à la Jeunesse sportive de Kabylie avant de perdre la vie en plein match. Selon les autorités algériennes, Ebossé serait mort d'un traumatisme crânien après avoir reçu à la tête divers projectiles lancés sur lui par des supporters. 

Et Samuel Eto'o aimerait que la FFF agisse avant qu'il ne soit trop tard.

« Le Cameroun en a perdu un en Algérie il s'agit d'Albert Ebosse.
Notre jeune Karl Toko Ekambi a été victime des menaces de certains supporters en France que celà cesse, a tonné le patron du football camerounais.
C'est de mon droit de plaider et de protéger les joueurs professionnels camerounais de partout au monde. Que chaque paie ses responsabilités.

Le football n'est pas la guerre, nous voulons le spectacle. Que ceux qui sont venus s'infiltrer dans cette noble discipline pour la rabaisser, commencent à comprendre que le Cameroun n'est pas le jouet des rigolos. », a rappelé l'homme qui dirige l'instance faîtière du football camerounais.

Samedi dernier à l'issue de la rencontre Lyon- Montpellier (5-2), les supporters de l'Olympique Lyonnais s'en sont pris à Karl Toko Ekambi, l'un des meilleurs atouts du club. Les actes ont été attribués à des algériens d'origine. Ces spectateurs ont passé toute la rencontre à provoquer le joueur camerounais en imitant des cris de singe et en sifflant à chacune de ses interventions sur le terrain. Ce qui n'a pas pu déconcentrer l'attaquant camerounais qui a même réussi l'exploit d'inscrire le 4e mais de son club et d'offrir 2 passes décisives dans ce match. Cependant, le joueur de 29 ans a attribué son mais avec l'index sur la bouche pour demander à ses contempteurs de se taire. Ces derniers n'ont pas apprécié le geste et l'ont suivi jusqu'aux vestiaires pour en découdre. 

La police a été déployée sur les lieux.

Le président de Lyon, Jean-Michel Aulas a d'ailleurs menacé de démissionner si la situation persiste.

 

Landry ABAH OSSOMBA