Fecafoot–Minsep : Eto'o, Kombi, qui partira des affaires en premier ?
Le football camerounais pris en otage au détriment de l'essentiel. Les tensions entre l'instance dirigeante et la tutelle atteignent un niveau critique inquiétant. Entre accusations de manœuvres politiques et bataille pour le contrôle du football national, le climat se dégrade.
Le sport roi, traverse une nouvelle zone d'extrême turbulence. Depuis plusieurs années, la relation déjà fragile entre la Fecafoot et le Minsep connaît une escalade sans précédent. Les débats qui agitent les réseaux sociaux sont révélateurs d’un malaise profond : pour certains, le ministre Mouelle Kombi devrait démissionner pour mettre fin à un blocage institutionnel devenu insoutenable ; pour d’autres, Samuel Eto’o ne serait plus à la hauteur des responsabilités que lui confère la présidence de la Fédération.
Cette polarisation fragilise davantage un environnement déjà instable, où chaque décision, chaque communiqué, chaque geste entraîne une vague de réactions et alimente une tension permanente.
Dans cette lutte d’influence, les stratégies s’affinent de part et d’autre.
Le Minsep au regard de ses sorties ne souhaite plus voir Samuel Eto’o diriger la Fecafoot, mais ne disposant pas d’un levier juridique direct pour l’évincer, utilise ses relations au sein du gouvernement et certaines interprétations réglementaires pour tenter de le fragiliser.
De l’autre côté, Samuel Eto’o, déterminé à conserver la main sur l’institution qu’il dirige, renforce son camp et poursuit l’organisation de l’Assemblée générale élective du 29 novembre à Mbankomo, un rendez-vous qui va lui assurer un second mandat de quatre ans sans inquiétudes.Cette date apparaît désormais comme un point de bascule : soit elle consolide son pouvoir, soit elle provoque une nouvelle crise institutionnelle d’ampleur.
Au-delà des aspects administratifs, ce conflit devient une lutte d’image.
Chacun des deux camps cherche à convaincre l’opinion publique qu’il défend le football camerounais, tout en accusant l’autre de représenter un obstacle au développement du sport roi.
Les partisans du ministre dénoncent une gestion jugée trop personnelle et conflictuelle du président de la Fecafoot.
À l’inverse, les soutiens de Samuel Eto’o estiment que le Minsep multiplie les entraves, refusant de respecter l’indépendance des instances sportives et interférant dans un processus électoral qu’ils jugent légitime.
Résultat : une pression qui monte chaque jour, nourrie par les déclarations, les fuites, les documents qui circulent, et les prises de position d’acteurs influents du football local.
Un remaniement ministériel pourrait il sauver la Fecafoot d'un probable comité de normalisation au regard de la situation tragique?