Handball: Leaticia Petronie Ateba l’histoire d’une Lionne indomptable au bras droit en or!

Mercredi soir, dans l’arène brûlante de Salerne, les projecteurs étaient braqués sur les championnes d’Italie. Mais à mesure que le match avançait, ce n’est pas le collectif du Jomi Salerno qui retenait le souffle des spectateurs, mais bien une silhouette en maillot blanc, une joueuse capable de faire chavirer une salle entière par la grâce et la puissance de son bras droit.

Tout a commencé bien loin de l’Italie, à Nkoteng, petite ville du Centre-Cameroun où les terrains poussiéreux servaient d’école de vie. C’est là que la petite Leaticia s’est d’abord façonnée, courant après un ballon trop grand pour ses mains d’enfant, mais déjà animée par une passion brûlante.Très tôt, elle a compris que le handball ne serait pas seulement un jeu : ce serait sa voie, son identité, son combat.

Aujourd’hui, à 24 ans, Ateba est bien plus qu’une simple handballeuse. Elle est une guerrière, une Lionne indomptable. Face à Salerno, elle a encore rappelé au monde entier pourquoi on l’appelle « Miss buts » ou encore « le bras droit en or ». Dix-sept fois, elle a transpercé la muraille adverse, dix-sept fois, elle a rappelé que son nom résonne désormais dans toutes les salles d’Italie.

Quand ses coéquipières doutent, c’est elle qui prend ses responsabilités. Quand le score penche en défaveur de Leno, c’est encore elle qui ramène l’espoir. Son jeu est fait de tirs foudroyants à neuf mètres, de percées en un-contre-un où son explosivité fait la différence, et de ce sang-froid implacable dans les moments de tempête.

Un cœur camerounais, une ambition européenne

Pourtant, derrière les statistiques hallucinantes 54 buts en 4 journées se cache une histoire d’amour entre Ateba et son sport. « Depuis toute petite, je joue comme si chaque match pouvait être le dernier », confiait-elle un jour. C’est cette flamme qui la distingue : elle ne se contente pas de marquer, elle vit chaque but comme une promesse à elle-même et à son pays.

Dans les travées, les applaudissements nourris pour elle, malgré la défaite de Leno, disaient tout : la Camerounaise a franchi un cap. Elle n’est plus seulement une étrangère qui brille dans le championnat italien, elle est devenue une icône respectée, une joueuse qui impose son style et son rythme à la Série A1.

Mais l’histoire ne s’arrête pas à cette soirée enivrante de Salerne. Le calendrier réserve à Ateba une coïncidence riche en émotions :le samedi 11 octobre, lors de la 5ᵉ journée, Leno se déplacera à Erice, son ancien club, celui où elle a écrit les premières pages de son aventure italienne.

Un match qui s’annonce comme un retour aux sources, mais aussi comme un nouveau test pour celle qui n’a jamais cessé de gravir les marches de la gloire. Sur ce parquet qu’elle connaît par cœur, la Lionne de Nkoteng rugira une fois de plus, portée par la fierté de ses racines et l’ambition d’un avenir toujours plus grand. Erice Handball Leno, 5ᵉ journée de Série A1 italienne féminine de handball. Samedi 11 octobre, 18h00.Un rendez-vous à ne pas manquer.